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Les annales chinoises du Ve siècle fournissent nos premières traces écrites sur les rites mortuaires au Cambodge, concernant le royaume du Founan. On note une coutume de rasage de la barbe et des cheveux en cas de deuil.
Au Cambodge, on observe quatre types de funérailles. Dans le premier type, les familles confient le corps à un fleuve, qui l’emporte avec l’eau. Dans le deuxième type, elles réduisent le corps en cendres par le feu. Le troisième type consiste à enterrer le corps dans une fosse. Enfin, dans le quatrième type, le corps est laissé à la campagne pour être dévoré par les oiseaux.
Un texte chinois du VIIe siècle nous renseigne sur ces rites au temps du royaume du Chenla. Les enfants du défunt observent un jeûne de sept jours, se rasent la tête en signe de deuil et poussent de grands cris. Au Cambodge, les funérailles traditionnelles impliquent l’incinération du corps sur un bûcher fait de divers bois aromatiques. Après avoir collecté les cendres, les proches placent celles-ci dans une urne en or ou en argent, puis ils jettent l’urne dans des eaux profondes. Les plus pauvres utilisent une urne en terre cuite, peinte de différentes couleurs. Certains abandonnent simplement le corps en montagne, laissant les bêtes sauvages s’en nourrir. L’influence indienne est manifeste dans ces témoignages.
Tchéou Ta Kouan, un Chinois ayant vécu à Angkor à la fin du 13e siècle, donne un autre aperçu des rites mortuaires. Selon les récits, on enveloppait les corps dans des nattes et on les recouvrait d’un tissu, plutôt que de les placer dans des cercueils. Le cortège funéraire incluait des drapeaux, des bannières et de la musique, et les participants jetaient du riz grillé sur la route. Le cortège funéraire portait le corps hors de la ville et l’abandonnait dans un lieu écarté et inhabité, permettant aux vautours et autres animaux de le dévorer.
Si le corps était rapidement consommé, la famille considérait que le défunt avait des mérites et avait donc obtenu cette récompense. Si le corps n’était pas ou partiellement mangé, ils estimaient que le défunt avait commis des fautes.
Cependant, Tchéou note une tendance croissante à l’incinération des morts, surtout parmi les descendants de Chinois. En cas de décès des parents, les fils se rasaient la tête et les filles se coupaient les cheveux en haut du front, grand comme une sapèque, en signe de deuil.
Les monarques étaient enterrés dans des tours. Il semble qu’à l’époque d’Angkor, la crémation était réservée aux castes supérieures. On a découvert dans certains temples, comme Préah Kor et Pré Rup, ainsi que sur la terrasse du roi lépreux à Angkor Thom, des structures qui pourraient être des crématoriums.
Après leur mort, les rois angkoriens recevaient un nom posthume correspondant au divin séjour où ils étaient partis. Par exemple, Suryavarman II, le constructeur d’Angkor Vat, décédé vers 1150, a reçu le nom posthume de Paramavisnuloka, signifiant « le roi qui est allé au séjour suprême de Vishnu ».
Chaque roi d’Angkor érigeait son temple. En tant que représentant d’Indra, le roi des dieux sur Terre, il matérialisait ainsi ses pouvoirs surnaturels devant le peuple. Et à sa mort, ce temple, initialement dédié à la puissance royale, devenait son mausolée.
Le blanc symbolise le deuil. L’épouse ainsi que le fils ou la fille aîné(e) sont tenus de se raser la tête. Les funérailles actuelles conservent des éléments des anciennes traditions. Le statut social détermine toujours la nature, l’ampleur et la somptuosité des cérémonies.
Sous l’effet de la réforme religieuse Dayamana, la crémation est devenue courante. Avant celle-ci, le corps peut être conservé pendant une durée variable. En cas d’attente prolongée entre le décès et la crémation, on entoure couramment le corps de feuilles de lotus pour absorber les odeurs. Pour le roi et les personnalités de haut rang, l’embaumement est obligatoire.
C’est un Achar, laïc faisant office de médiateur entre les moines et les fidèles, qui détermine le jour et l’heure les plus propices pour la crémation.
Il est possible d’exhumer les restes mortuaires, de laver les os et de les placer dans un petit cercueil. Aujourd’hui, en milieu urbain, on place le corps entier du défunt dans un cercueil. Une procession escorte les restes jusqu’à la pagode pour la crémation.
La cérémonie débute par la récitation de formules rituelles pendant que les proches tournent trois fois autour du défunt. Ensuite, le crématoire de la pagode incinère le défunt. Les proches rassemblent ensuite les os, les réduisent en poudre et les placent dans une urne. La famille garde cette urne dans la maison du défunt jusqu’à ce qu’elle la place dans un stupa.
Après un décès, la famille du défunt invite les proches et les voisins à partager un repas le septième et le centième jour suivant le décès. La famille du défunt installe des tables et des couverts, souvent sous une tente dressée dans la rue.
Des haut-parleurs diffusent de la musique funèbre et des informations sur le défunt, ainsi que des demandes de dons et d’offrandes. La durée de cette diffusion dépend de la fortune de la famille, pouvant durer jusqu’à une semaine, de 4 heures du matin à 21 heures.
Outre ces rites funéraires khmers, d’autres communautés ont leurs propres cérémonies, comme les Chinois, les Chams et diverses ethnies montagnardes.
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