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Les Poteries du Cambodge




La poterie a tenu un rôle crucial dans l’évolution des sociétés néolithiques à travers le globe. L’émergence des poteries du Cambodge ont permis aux communautés sédentaires un stockage et une cuisson des aliments plus efficiente. Cela a profondément influencé leur mode de vie et leur capacité à progresser.

Dans les sociétés néolithiques, la poterie a ouvert de nouvelles perspectives pour la préservation des aliments. Les contenants en argile cuite résistaient à l’humidité et à la chaleur. Ils pouvaient ainsi conserver les aliments plus longtemps sans détérioration. De plus, les marmites en argile offraient une chauffe homogène des aliments. Cela simplifiait leur préparation et cuisson.

La fabrication de poteries a également dynamisé le commerce et les échanges entre différentes communautés. Les poteries, objets utiles et de valeur, favorisaient leur circulation sur de grandes distances. Ce commerce actif a aidé à développer des réseaux d’échange et à tisser des liens culturels entre différentes populations.

Les poteries du Cambodge

Récipient en cours de façonnage sur son support 

Poteries chinoises : Les origines

On considère la Chine comme l’un des berceaux de la poterie en Asie orientale. Les premières poteries chinoises datent d’environ 20 000 ans avant notre ère. Avant l’invention du tour de potier, qui est une avancée significative dans la poterie, on utilisait différentes techniques pour façonner les pots avant la cuisson.

La technique de montage au colombin était l’une des méthodes les plus couramment utilisées. Elle impliquait d’empiler des boudins d’argile, appelés colombins, les uns sur les autres tout en façonnant le récipient au fur et à mesure. On devait lisser les aspérités résultant de l’empilement des colombins pour obtenir une surface extérieure bien lisse.

Une autre technique utilisée était l’estampage, qui consistait à appliquer de petites portions de terre sur ou à l’intérieur d’un objet existant. Cela permettait d’ajouter des motifs ou des décorations à la poterie.

Ces techniques de façonnage de la poterie ont joué un rôle crucial dans le développement de la poterie en Chine et ont finalement conduit à l’invention du tour de potier, qui a permis une production plus rapide et plus uniforme des récipients en argile.

Les poteries du Cambodge : technique primitive

Les techniques ancestrales, telles que le modelage à main, précèdent souvent le montage au colombin ou l’estampage dans l’art de la poterie. Les artisans travaillaient initialement l’argile en boule pour donner forme aux objets. On nomme cette pratique la poterie modelée, reconnue comme l’une des premières méthodes de création potière.

Cette approche rudimentaire, la poterie modelée, persiste dans le temps, et se retrouve à travers divers endroits dans le monde, notamment en Afrique du Nord et au Cambodge. Il est fascinant de remarquer cela. En particulier, la poterie traditionnelle de la province cambodgienne de Kampong Chhnang est célèbre. Elle est reconnue comme l’essence de la création potière au Cambodge.

Située à une courte distance de deux heures de Phnom Penh, la capitale, Kampong Chhnang est souvent désignée comme « le port des marmites« . Ce surnom reflète son histoire riche en poterie. Les artisans locaux perpétuent les méthodes séculaires de poterie modelée. Ils fabriquent des objets à la fois fonctionnels et ornementaux. Leur travail artisanal traditionnel, doté d’une beauté singulière, est apprécié tant sur le marché intérieur qu’international.

La poterie distinctive de Kampong Chhnang est généralement faite avec l’argile rouge typique de cette région. Les potiers y travaillent l’argile avec dextérité pour confectionner des pots, assiettes, vases et autres objets en terre cuite. Une fois façonnées, les pièces sont séchées, puis cuites dans des fours à bois traditionnels. Ce processus confère aux objets leur robustesse et longévité.

Poteries du Cambodge : Tradition de la poterie modelée préservée à Andong Russey

Il est réellement captivant de savoir qu’à Andong Russey, près de Kampong Chhnang, les ateliers de potiers maintiennent vives les traditions de la poterie modelée. Ils utilisent des techniques simples et du matériel adapté. L’emploi d’un tronc d’arbre comme support pour modeler l’argile démontre l’astuce des artisans locaux. Ils savent tirer profit des ressources disponibles.

Dans le processus de la poterie modelée, la terre ou l’argile est posée sur un support adapté à une hauteur confortable. Cela offre au potier la possibilité de modeler l’argile sans inconfort. Le tronc d’arbre utilisé en tant que support fournit une surface stable et solide pour travailler l’argile. Il permet aux potiers de façonner les contenants en fonction de leur créativité et compétence.

Les ateliers d’Andong Russey représentent une perpétuation vivante de l’ancienne tradition de la poterie modelée cambodgienne. Les artisans du coin, armés de leur habileté et expertise, créent divers récipients en argile. Ils produisent des pots, des bols, des tasses, et d’autres objets fonctionnels ou décoratifs. Chaque pièce est unique, reflétant le talent et la sensibilité artistique de son créateur.

Poteries du Cambodge : Façonnage à la main, tour rudimentaire, élargissement, batte en bois

Dans la technique de la poterie modelée, le potier utilise ses mains et son savoir-faire pour façonner grossièrement le pot à la main. Il peut tourner autour de la boule de terre pour travailler les parois et obtenir une épaisseur régulière. C’est un processus délicat qui nécessite une grande maîtrise et une expérience pratique.

Certains potiers utilisent également un tour rudimentaire actionné à l’aide d’une pédale. Ce type de tour permet d’obtenir une rotation plus constante et régulière de la boule de terre, ce qui facilite le façonnage du pot.

L’étape suivante consiste à élargir le récipient pour obtenir une panse régulière. Le potier utilise ses mains et des outils appropriés pour amincir les parois et donner de l’embonpoint à la forme du pot. Une batte en bois, appelée « tronéah » en khmer, est utilisée pour affiner l’extérieur du récipient, en lissant et en modelant les parois.

Pour élargir l’intérieur du pot, le potier utilise une sorte de galet en terre cuite, appelée « contrebatte » ou « kôn kleung » en khmer. Cette contrebatte est pressée contre l’intérieur du pot, aidant ainsi à l’élargir et à lui donner la forme souhaitée.

Ces différentes étapes permettent de donner forme et épaisseur au pot, tout en apportant les ajustements nécessaires pour obtenir un récipient équilibré et esthétiquement agréable. La dextérité et l’habileté du potier sont essentielles pour réaliser ces opérations avec précision et finesse.

Les poteries du Cambodge

Utilisation de la batte (la contrebatte, tenue de la main gauche, se trouve à l’intérieur du récipient)

Les poteries du Cambodge : La technique du carton

Lorsque le potier est content de la forme et du volume de l’objet, il se focalise sur la création de l’ouverture. Pour parvenir à une ouverture parfaitement circulaire et régulière, il se sert d’un morceau de carton plié en deux, légèrement humecté. En l’appliquant avec douceur sur les bords de l’ouverture tout en tournant autour du support, il réussit à modeler une ouverture bien définie et plaisante à l’œil.

Au-delà de l’aspect pratique, les potiers peuvent également incorporer des stries simples au col de l’objet pour une note décorative. Ces stries peuvent être réalisées à l’aide d’outils spécifiques, comme une petite spatule ou un objet pointu. Ces outils sont utilisés pour créer des motifs linéaires ou des rainures régulières autour du col. Ces détails décoratifs peuvent ajouter une texture particulière et un attrait visuel supplémentaire à la pièce de poterie.

Cette phase finale du processus de modelage donne à l’objet une finition impeccable. Elle assure que l’ouverture est esthétiquement plaisante et que des détails décoratifs simples, tels que les stries, ajoutent une élégance à la pièce. Chaque potier peut intégrer sa propre créativité et son style personnel lorsqu’il travaille sur ces détails finaux. Cela contribue à la diversité et à l’unicité des pièces de poterie créées.

Façonner, sécher, cuire : le processus de la poterie

Une fois le récipient façonné, il est important de le laisser sécher au soleil pendant quelques heures. Ce processus permet à l’argile ou à la terre de perdre progressivement son humidité, ce qui rend le récipient plus solide et moins susceptible de se déformer lors de la cuisson. La période de séchage peut varier en fonction de la taille et de l’épaisseur de l’objet.

Après le séchage, le récipient est prêt à être cuit. La cuisson se fait généralement dans un four à bois traditionnel. Placez le récipient à l’intérieur du four et laissez-le cuire pendant plusieurs heures. Pendant ce processus, la chaleur intense du feu transforme l’argile en céramique. Cette cuisson confère au récipient sa belle couleur ocre caractéristique de la poterie en terre cuite.

Certains objets peuvent subir une deuxième cuisson pour obtenir une couleur noire. En utilisant des techniques spécifiques, telles que l’enfumage du récipient, vous pouvez réaliser cette étape supplémentaire qui lui donne sa teinte sombre distincte.

Après la cuisson, il est possible d’appliquer un vernis pour donner au récipient une surface brillante et lisse. Vous pouvez composer le vernis de différents matériaux, tels que des argiles spéciales ou des solutions à base d’eau. Cela ajoute une couche protectrice et améliore l’esthétique de la pièce.

Malgré les avancées technologiques et l’industrialisation, de nombreux potiers cambodgiens préfèrent continuer à utiliser les techniques traditionnelles de poterie. En perpétuant ainsi un savoir-faire ancestral, ils créent des pièces uniques et intemporelles. Ces pièces diffèrent des récipients produits en masse par l’industrie moderne. Les poteries cambodgienne continuent de séduire par leurs charme authentique et leurs liens avec l’histoire et la culture du pays.

Les poteries du Cambodge

Le renouveau des poteries du Cambodge : Tradition et développement économique

En effet, la poterie d’argile est un artisanat emblématique de la province de Kampong Chhnang au Cambodge. Cette région est surnommée “le port des marmites” en raison de son importante production de poteries du Cambodge traditionnelles. Plus précisément, le village d’Andong Russey possède une réputation bien établie pour son savoir-faire en matière de poterie. Ainsi, ce village est devenu un centre artisanal majeur dans la province.

L’histoire de la poterie à Kampong Chhnang remonte à des milliers d’années. Des découvertes archéologiques ont mis en évidence l’utilisation de fours et de contrebattes dès le VIe siècle. Ces éléments témoignent de la longue tradition potière dans la région et de la persistance des techniques de fabrication à travers les siècles.

Après une période plus calme à la suite de l’effondrement de l’Empire angkorien, la poterie a connu un renouveau. En effet, grâce à un soutien financier allemand dans les années 2000, cette activité a pu reprendre de l’ampleur. Cette initiative a permis de revitaliser l’artisanat de la poterie cambodgienne et de promouvoir son développement économique. Les potiers locaux ont ainsi pu bénéficier de formations, de l’amélioration de leurs équipements et de l’accès à de nouveaux marchés.

La revalorisation de la poterie à Kampong Chhnang a également contribué à préserver le patrimoine culturel et les savoir-faire traditionnels du Cambodge. Les gens apprécient les poteries de la région pour leur qualité artisanale, leur esthétique et leur lien avec l’histoire du pays. Elles représentent un héritage culturel précieux et sont une source d’identité et de fierté pour la communauté locale.

La poterie modelée à Kampong Chhnang : Façonner des chefs-d’œuvre à la main

Les potiers de Kampong Chhnang utilisent largement la technique ancestrale de la poterie modelée à la main. Cette technique permet aux artisans de façonner les pots selon leurs préférences et de créer des pièces uniques.

Le processus de création commence par la formation d’une boule de terre cuite ou d’argile. Ensuite, l’artisan place cette boule sur un support adapté à sa taille. À l’aide de ses mains, l’artisan façonne grossièrement l’ébauche du pot, en tournant autour pour créer des parois épaisses et régulières. L’artisan travaille la partie inférieure du pot pour former un dôme, tandis qu’il conserve la partie supérieure intacte.

Pour renforcer les parois du pot et les rendre plus élancées, l’artisan utilise une contrebatte à l’intérieur du récipient. Cela permet de donner de la stabilité et de la solidité aux parois en évitant les déformations indésirables. Cette étape nécessite une grande habileté, car le pot est fragile à ce stade et on doit le manipuler avec précaution pour éviter toute fissure ou perforation.

Une fois la forme de base obtenue, l’artisan procède à la décoration du pot. À l’aide d’un morceau de carton humidifié, il applique une légère pression sur les bords de l’ouverture. Cela lui permet d’obtenir une ouverture parfaitement ronde et régulière. Pendant ce processus, il peut également créer des motifs décoratifs en utilisant divers outils ou techniques, donnant ainsi une touche artistique et personnelle à la pièce.

La création des poteries du Cambodge : un mélange d’art et de savoir-faire

Après la phase de création, on laisse le pot sécher au soleil pendant quelques heures pour permettre à l’argile de durcir. Une fois sec, cuisez le pot dans un four à bois traditionnel. La cuisson peut durer plusieurs heures, pendant lesquelles on contrôle soigneusement la température pour garantir une cuisson uniforme et une belle couleur ocre.

Une fois cuit, on peut laisser le pot dans sa forme naturelle ou l’émailler pour lui donner une surface lisse et brillante. Certains potiers préfèrent également utiliser des techniques de fumage pour obtenir une finition noire distincte.

Le processus de création de la poterie modelée à la main est laborieux et demande un grand savoir-faire. Les potiers de Kampong Chhnang perpétuent cette tradition artisanale, créant des pièces uniques qui reflètent l’histoire et la culture de la région.

À la rencontre des potiers de Kampong Chhnang : Un voyage au cœur de l’artisanat et de la culture

C’est merveilleux de savoir que les villages d’Andong Russey, Bang Skun et Trapeang Sabeu offrent aux visiteurs la possibilité de découvrir les ateliers de poteries d’argile et d’interagir avec les artisans du Cambodge. Cette expérience permet non seulement d’apprécier le talent et le savoir-faire des potiers de Kampong Chhnang. Elle offre également l’opportunité de mieux comprendre leur culture et leur mode de vie.

En visitant ces ateliers, vous pourrez observer de près le processus de création de la poterie. Lors de votre visite, n’hésitez pas à poser des questions aux artisans pour en apprendre davantage sur leur travail. Et bien sûr, vous pouvez également capturer des souvenirs en prenant des photos ou des vidéos. C’est une occasion unique de voir de première main les gestes précis et les techniques traditionnelles utilisées par les potiers. Ils donnent vie à leurs créations avec talent et savoir-faire.

De plus, cette interaction avec les artisans et leur communauté offre une perspective enrichissante sur leur mode de vie, leur héritage culturel et leur relation avec la poterie. Vous pourrez peut-être également en apprendre davantage sur les motifs décoratifs utilisés, ainsi que sur les techniques de cuisson spécifiques. De plus, vous pourrez découvrir l’importance de la poterie dans la vie quotidienne des habitants de la région.

Respectez les règles de courtoisie en demandant l’autorisation avant de prendre des photos ou de filmer. En achetant les créations des artisans, vous soutenez l’artisanat local et préservez cette tradition précieuse pour les générations futures.

En somme, la visite des ateliers de poteries d’argile dans ces villages du Cambodge est une expérience culturelle et immersive. Elle permet non seulement d’apprécier l’artisanat local, mais aussi de rencontrer les personnes passionnées qui perpétuent cette tradition millénaire.